À Claire, si un jour elle passe par là.
« Est-ce que vous dormez assez ? » demande la sage-femme.
C’est compliqué en ce moment. Beaucoup de choses dans la tête, beaucoup de pression. J’aimerais bien me poser un peu, mais j’ai l’impression de courir en permanence d’un endroit à l’autre, d’avoir des tonnes de choses à faire.
« Le sommeil, c’est super important ! Vous ne faites pas un sprint, c’est un marathon ! »
J’essaye, hein, promis. Le nuit sont quand même ponctuées de réveils.
« Et vous mangez correctement ? Parce que si vous n’avez pas d’énergie, vous ne tiendrez pas longtemps. Votre corps à besoin de calories pour fonctionner. »
Ben, un peu quand j’y arrive. En ce moment c’est assez compliqué de manger équilibré. Mais on essaye. J’ai recommencé à grignoter pas mal. Je sais que c’est une mauvaise habitude… La nuit parfois, un gâteau qui traine ou un truc sucré…
« Tant que vous mangez, ça me va. On a besoin d’énergie pour prendre soin des autres… Et vous avez des gens qui comptent sur vous ! » Elle a un regard semi-dur, semi-doux ; perçant. Bienveillant, toujours.
« Vous faites un peu de sport quand même, vous sortez un peu ? »
Presque pas.
« C’est peut-être là que ça coince non ? Il faut se changer les idées. Une paire de basquette pour aller courir… »
J’ai recommencé un peu de danse, mais les horaires sont un peu compliqués. Avec un bébé comme ça à gérer, j’ai hâte de souffler un peu.
« Vous savez, la clé c’est de prendre soin de soi avant tout. C’est dur de le voir quand on est dans le tumulte, mais si vous prenez un peu de recul… Enfin bon. » Elle se lève, moi aussi. L’entretien est fini. Elle me raccompagne à la porte.
« Bon stage Jimmy. Et bon courage pour l’écriture du mémoire. On en reparle bientôt ? »
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