Il y a deux ans j’avais parlé de mamema, ma grand-mère alsacienne. Dans la période de Noël je pense toujours à elle. Sur mon blog d’avant, je lui avait consacré le 24 décembre.
Mamema, c’est de l’alsacien. Son ambiance, son odeur et son parfum était très différentes. Elle portait du Channel et faisait un Kougelhopf toutes les semaines, avec interdiction formelle de mettre un orteil dans la cuisine pendant que la pâte levait. Son balcon donnait sur la méditerranée et on y regardait les feux d’artifices en été.
OrCrawn, 24 décembre 2017
Autant je n’ai pas de scrupule à recycler mes billets en cas de problème de page blanche, autant je n’ai pas vraiment envie d’aborder la thématique que j’avais évoquée alors. Mamema eu un cancer, et malgré les efforts désespérés d’un petit garçon de 9 ans pour la retenir, elle est partie. Et Noël ne fut plus jamais le même.
Cette année j’ai entamé la trentaine. J’avais peur de vieillir, mais j’ai trouvé un véritable épanouissement dans cette décennie ; le fait de se connaître, d’avoir encore assez de fraîcheur pour apprendre de nouvelles choses, mais aussi assez d’expérience pour appréhender mes limites me rend la vie plus simple.
J’ai appris aussi que la trentaine, c’était l’âge où certains de mes amis de lycée commencent eux aussi à partir. En deux ans, deux d’entre eux sont partis, et j’ai essayé d’écrire quelque chose pour le deuxième, sans réussir à sortir de l’absurde de la situation.
Noël est un de ces moments où l’on tente de retrouver ceux que l’on aime, ou ceux que le sort a choisi pour nous accompagner. Il y en a qui brillent par leur absence. Ceux qui partent, ou ceux qui n’ont pas pu être des nôtres accompagnent chaque soirées en famille.
Photo by Moritz Schumacher on Unsplash
Je viens de découvrir votre blog. Cet article me bouleverse. Ceux qui partent sont, paradoxalement, plus dans nos cœurs dans des périodes comme celle-ci. On se souvient, on aime, et leur absence les rend, d’une certaine manière, présents.
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