J’ai vu son nom sur mon planning, et j’ai presque poussé un soupir d’aise.
J’essaye de ne pas faire de catégories dans mes patientes, et de ne pas avoir d’avis préconçus. Je pense que cela serait dangereux. Même les patientes simples, mêmes les patientes difficiles.
Et oui, dans mon avent de 2019, je cite des billets de Jaddo. Deal with it.
Mon classement est plus simple que ça, et la plupart de mes patientes n’y rentrent pas. Je ne vais pas dire qu’elles sont neutres, car les relations de soin des sages-femmes touchent à des sujets trop intimes pour tolérer la neutralité.
Je vous ai déjà parlé de mes fantômes.
Et bien j’ai aussi des patientes sourire.
Je ne crois absolument pas que je vais avoir des facilités avec ces patientes, parce que malgré leurs airs parfois radieux elles m’apportent des problématiques difficiles. Elles ont des deuils, des douleurs au moment des rapports sur lesquelles on a travaillé, des débuts de burn out maternel qu’on a rattrapé avec la PMI, un peu comme les autres patientes.
Je sais juste que nous allons passer un moment agréable, avec une discussion sur des passions communes, des conseils de restaurant, de lecture ou de film.
C’est un aspect qui me semble presque honteux à aborder, mais ce sont des patientes qui me font sentir leur gratitude, un peu plus que les autres, qui ont à nouveau le sourire en partant. Elle me font me sentir utile.
Un peu de baume au cœur, un peu de pommade à l’ego.
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Une réflexion sur “13 Sourire”